Études

Comment devenir médecin légiste ?

Vous souhaitez en savoir plus sur les études en médecine légale ? Découvrez tout ce qu’il faut connaître pour devenir médecin légiste.

 
Sommaire
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    Qu’est-ce qu’un médecin légiste ?

    Un médecin légiste est un docteur en médecine, spécialiste en médecine légale. Cette discipline, au carrefour de la médecine et du droit, a pour objectif d’apporter un éclairage médical sur des situations juridiques. Le légiste est sollicité par la justice pour autopsier les décès d’origine criminelle, pour examiner des personnes vivantes après un accident, des affaires de mœurs ou même évaluer les séquelles d’un individu suite à un quelconque incident.

    Cette spécialité de la médecine est une discipline complexe et sélective, mais également très enrichissante sur le plan intellectuel. Véritable médecins spécialistes, les médecins légistes doivent combiner un large éventail de compétences et une grande palette de connaissances dans plusieurs domaines pour accomplir leur mission.

    Quel est le rôle d’un légiste ?

    Le rôle d’un médecin légiste est d’apporter un éclairage médical sur les situations juridiques à la demande d’une autorité. Son travail consiste à déterminer la cause de la mort d’un individu en procédant à une autopsie, et à effectuer des expertises médicales pour évaluer les dommages corporels subis par un individu suite à un accident, un incident ou une agression.

    Le légiste est également sollicité pour analyser les traces de sang et empreintes digitales recueillies sur la scène d’un crime, ou encore pour identifier un individu à partir de morceaux de peau, cheveux ou dents retrouvés sur le lieu de l’incident. En cas de décès d’origine criminelle, le médecin légiste réalise une autopsie complète ou partielle du corps pour identifier la cause de la mort et retracer le déroulement des faits.

    Quelles sont les qualités d’un médecin légiste ?

    Être médecin légiste requiert un bon équilibre nerveux et mental, car la confrontation à la violence et à la mort fait partie intégrante du quotidien de ce professionnel de la blouse blanche. Il faut également avoir une grande maîtrise de soiet un sens aigu de l’observation pour pouvoir recueillir les indices médicaux indispensables à la résolution d’enquêtes ou à l’établissement de rapports médico-légaux.

    Le médecin légiste doit posséder un esprit logique, être précis, rigoureux et capable de synthétiser des informations complexes. Il doit enfin faire preuve de discrétion et de tact dans son approche, car son travail s’effectue souvent dans des situations douloureuses et délicates.

    Quel est le quotidien d’un légiste ?

    Le quotidien d’un médecin légiste est quelque chose de complexe. Il se partage entre la participation à des autopsies, l’examen de personnes vivantes, la levée de corps sur la voie publique, les gardes à vue, etc. Il effectue également des expertises médicales judiciaires et travaille en collaboration avec le monde judiciaire (policiers, magistrats, experts judiciaires).

    Environ 30% de son activité concerne les cadavres, le reste du temps il travaille avec des patients vivants. Il peut être consulté pour déterminer l’aptitude d’une personne à conduire un véhicule ou pour examiner les séquelles de victimes d’abus sexuel ou d’accidents par exemple.

    Quelles sont les études pour devenir médecin légiste ?

    La première année de médecine en PASS ou LAS

    Pour se diriger vers le métier de médecin légiste, l’étudiant doit tout d’abord s’orienter vers des études de médecine. Le parcours commence en première année par le Parcours Accès Santé Spécifique (PASS) ou la Licence avec option Accès Santé (LAS). Cette première année est académiquement exigeante et requiert un important investissement académique de la part de l’élève.

    L’externat

    Après avoir validé les six premières années dans une faculté de médecine, le futur médecin légiste aborde l’externat. Cette période, qui s’étale sur trois ans, qu’on appelle aussi le « deuxième cycle des études médicales », est marquée par le passage de la théorie à la pratique. L’étudiant, alors appelé « externe » alterne entre des périodes de stage dans les services hospitaliers et des cours théoriques à la faculté.

    Le concours de l’internat

    A l’issue de l’externat -la sixième année pour être précis-, l’étudiant passe les Épreuves Classantes Nationales (ECN) qui déterminent l’ordre de choix de la spécialité de chaque étudiant pour le troisième cycle des études médicales. Pour les futurs médecins légistes, ce moment représente une étape cruciale. Ils devront montrer non seulement une maîtrise académique assez satisfaisante, mais également une capacité à faire face à des situations stressantes, similaires à celles qu’ils rencontreront dans leur futur métier.

    L’internat

    Une fois le concours de l’ECN réussi, l’étudiant entre en internat, phase finale du cursus médical. C’est durant cette période de spécialité médicale, qu’il se forme à la médecine légale. L’internat s’étend sur 4 à 5 ans en fonction de la spécialité choisie. Pour le futur médecin légiste, cette période de formation est un véritable baptême du feu. Il esquisse ses premiers pas dans la pratique de l’autopsie, de l’examen clinique médico-légal, de l’expertise judiciaire et des levées de corps.

    Combien d’années d’études sont-elles nécessaires pour devenir médecin légiste ?

    Devenir médecin légiste nécessite en moyenne une dizaine d’années d’études post-bac. Cette durée peut varier en fonction du rythme de chacun et des interruptions éventuelles de parcours (reprise après une année sabbatique, redoublement, changement de cursus…). Toutefois, cette longue ascension vers la blouse blanche est couronnée par l’obtention d’un Diplôme d’Études Spécialisées (DES) en médecine légale et expertises médicales.

    Quel est le salaire moyen d’un médecin légiste en France ?

    En début de carrière, le salaire net par mois d’un médecin légiste débute entre 3000 et 3500 euros brut. Ce montant évolue avec l’expérience et peut atteindre approximativement 11 000 euros brut en fin de carrière. Ce salaire est variable en fonction du statut du praticien (libéral, hospitalier…), du lieu de travail (Paris ou province) et de l’activité (public, privé…).

    FAQ

    Les questions de nos étudiants

    La médecine légale se subdivise en différents champs d’interventions, à savoir la thanatologie – qui se centre sur les cadavres, et la médecine légale du vivant.

    Dans le premier cas, le médecin légiste est amené à élucider les causes de la mort, à travers diverses techniques comme l’autopsie, l’analyse toxicologique ou encore, l’analyse d’ADN.

    Du côté du vivant, le médecin légiste intervient surtout en cas d’abus sexuels, d’accidents, ou d’affaires de mœurs. Les médecins légistes peuvent ainsi se retrouver amenés à apprécier l’aptitude à la conduite, évaluer le degré de séquelles post-traumatiques, ou encore déterminer l’incapacité totale de travail.

    L’unicité du métier de médecin légiste réside dans sa double casquette de médecin et d’acteur de la justice. En plus de son rôle de soignant, le médecin légiste intervient sur demande d’une autorité et se trouve ainsi en première ligne dans les enquêtes judiciaires.

    La précision, la rigueur et l’objectivité sont les maîtres-mots de ce profession. Son quotidien est loin d’être monotone : un jour témoin d’un procès, le lendemain au chevet d’une victime, ce professionnel doit être en mesure d’apporter un éclairage scientifique et technique au monde de la justice.

    Dans le premier cas, le médecin légiste est amené à élucider les causes de la mort, à travers diverses techniques comme l’autopsie, l’analyse toxicologique ou encore, l’analyse d’ADN.

    Du côté du vivant, le médecin légiste intervient surtout en cas d’abus sexuels, d’accidents, ou d’affaires de mœurs. Les médecins légistes peuvent ainsi se retrouver amenés à apprécier l’aptitude à la conduite, évaluer le degré de séquelles post-traumatiques, ou encore déterminer l’incapacité totale de travail.

    La pratique de la médecine légale ne se fait pas en solitaire. Le médecin légiste collabore étroitement avec d’autres spécialités : radiologie, anatomo-pathologie, génétique, microbiologie, toxicologie. Ainsi, en cas de besoin, le médecin légiste peut solliciter un spécialiste d’une autre discipline pour une expertise complémentaire.

    En outre, le médecin légiste ne travaillera pas uniquement avec les professionnels de santé mais aussi avec les magistrats, les policiers et les experts judiciaires. C’est une profession qui nécessite un véritable travail de collaboration.

    La principale particularité de la médecine légale est son lien étroit avec le monde judiciaire. Contrairement aux autres spécialités médicales, le médecin légiste est souvent appelé à intervenir dans des affaires judiciaires. Il met son expertise technique et scientifique au service de la justice, pour résoudre des énigmes médico-légales.

    Le médecin légiste possède également un champ d’action plus large que les autres médecins spécialistes. Il doit maîtriser à la fois la médecine du vivant et celle du mort, deux domaines très différents mais intrinsèquement liés dans le cadre de son activité.

    Le métier de médecin légiste offre de nombreuses perspectives de carrière. En plus de la pratique courante en médecine légale, il peut évoluer vers des fonctions d’encadrement au sein de la hiérarchie hospitalière et devenir, par exemple, chef de service.

    Il peut également choisir de se spécialiser davantage et devenir un expert dans un domaine spécifique de la médecine légale. Par ailleurs, certains médecins légistes choisissent de se lancer dans la carrière universitaire et de combiner pratique clinique et recherche scientifique.

    Une fois diplômé et inscrit à l’ordre des médecins, le médecin légiste peut évoluer dans la carrière hospitalière. Il peut commencer par obtenir un poste de Praticien Hospitalier (PH) dans un service de médecine légale. S’il souhaite monter dans la hiérarchie hospitalière, il peut préparer le concours de Professeur des Universités – Praticien Hospitalier (PU-PH). De plus, il peut souhaitez se tourner vers des fonctions d’encadrement ou de direction.

    Le DES, ou Diplôme d’Etudes Spécialisées, en médecine légale et expertises médicales correspond à la formation spécifiquement dédiée à ceux qui souhaitent devenir médecins légistes. Il a été pensé pour permettre une harmonisation de l’enseignement de cette spécialité au niveau national. Une fois ce diplôme en poche, l’internat peut postuler pour un poste de Praticien Hospitalier (PH).

    La collaboration entre le médecin légiste et le monde judiciaire est étroite et essentielle. En effet, le légiste est souvent saisi par une autorité judiciaire qui a besoin d’un éclairage medical pour pouvoir analyser au mieux une situation. Il travaille alors en étroite collaboration avec des policiers, des magistrats, des experts judiciaires, mais aussi parfois des balisticiens ou encore des avocats. Sa mission consiste à fournir à cette équipe une analyse médicale de la situation, qui pourra par la suite être utilisée pour l’élaboration d’une stratégie judiciaire.

    La médecine légale offre diverses possibilités de spécialisation. Celles-ci peuvent se faire en fonction de la catégorie de personnes que le légiste examine (vivants ou morts), mais aussi en fonction des techniques spécifiques utilisées (toxicologie, génétique…). Pour les vivants, on parlera de psychiatrie médico-légale, de médecine pénitentiaire, de médecine du travail, tandis que pour les morts, les légistes exercent dans la thanatologie, et plus précisément dans les Instituts Médico-Légaux des CHU. Il existe également des spécialités selon la nature de l’examen effectué : balistique, génétique, vertébrée ou entomologique.

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